Voyager à l’étranger tout en télétravaillant, c’est possible avec Holiworking !

Interview Gaël Brisson via BeeMyFlex, août 2023

Il y a quelques semaines, nous avons rencontré et interviewé Gaël Brisson, fondateur et dirigeant du super concept Holiworking « The world is your new office ! ». Il nous a expliqué sa culture du flex, comment est né ce concept révolutionnaire et expliqué son principe : permettre aux travailleurs de partir en voyage à l’autre bout du monde, tout en télétravaillant ; et aux entreprises, d’acquérir une ouverture d’esprit et de redonner un nouveau souffle à leur marque employeur.

On vous en dit plus par ici…

Question 1 : Bonjour Gaël, pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous expliquer votre parcours et ce qu’est Holiworking ?

« Bonjour la team BeeMyFlex ! Je suis donc Gaël Brisson et j’ai un passé de chef d’entreprise plutôt dans l’univers de l’IT à l’origine. La dernière société dont je suis encore le Président (un hébergeur web), est une boite que j’ai rachetée il y a 8 ans et que j’ai ensuite cédé à mes managers et salariés l’année dernière. Cette entreprise a une grande caractéristique : elle est en full télétravail depuis 2001. Lors de l’acquisition, nous étions 5-6 personnes. Aujourd’hui il y en a 45, et tous les salariés sont recrutés en télétravail.

 

Donc, j’ai acquis une certaine expérience solide de management d’équipe en full télétravail, de développement d’un esprit d’entreprise en full télétravail, de mise en place d’outils pour le télétravail… C’est ainsi que j’ai obtenu très tôt cette culture du télétravail et une forte expérience par rapport à ce modèle hybride.

 

En plus de cela, je suis aussi un grand voyageur et j’adore m’investir à l’international ! J’ai habité à l’étranger. Et il y a toujours eu cette idée du voyage qui m’a forgé et marqué, qui m’a servi à titre personnel mais aussi à titre professionnel.

 

À un moment donné, je me suis demandé naturellement : “Comment mes collaborateurs pourraient aller voyager dans le monde ? ». En même temps, avec ma casquette de chef d’entreprise, je me suis fait la réflexion sur le fait que : “Si mes collaborateurs partent en congé sabbatique pendant 1 an, ça va être compliqué de les remplacer, trouver des expertises qui vont bien…”. 

Avec tout ceci, ce parcours, cette culture d’entreprise full télétravail, ces envies de voyages et ces interrogations, mélangés dans un bon shaker, et un peu de matière grise, le concept de Holiworking a vu le jour ! »

“Comment mes collaborateurs pourraient

aller voyager dans le monde ? »

Question 2 : Incroyable parcours et questionnement sur le rapport des (télé)travailleurs aux voyages. Comment s’est passé le début pour Holiworking ?

« En 2019, on a fait une étude de marché, et aussi beaucoup travaillé sur le volet juridique parce qu’il y avait évidemment des éléments clés, un modèle économique pour que tout ceci puisse tourner. Finalement, nous avons créé l’entreprise en août 2020.

 

Nous avons commencé à commercialiser Holiworking en début 2021, et aujourd’hui on est ouvert dans une dizaine de pays. Le concept est de proposer aux collaborateurs de partir vivre une expérience forte, riche, à l’international, entre 3 et 12 mois, tout en continuant leur travail, en télétravail à l'étrangere. 

 

Il y a 2 sujets principaux dans notre offre : 


1.    Structurer l’organisation entre le Holiworker et la Holicompany

Avec notre modèle RH innovant, rassurer l'entreprise ET le salarié, cadrer l’organisation avec les assurances santé, la prévoyance...etc. On veut que ça soit carré, sympa à mettre en place et sans surcoût pour l’entreprise qui le propose au sein de sa structure.

 

2.    Le volet expérientiel qui est hyper important

Il consiste à accompagner le collaborateur à destination, l’aider à chercher un logement, l’accompagner dès son arrivée, s’assurer de son accueil en coworking pour qu’il y ait un vrai environnement de travail à disposition sur place avec l'électricité et le réseau car ce n’est pas forcément garantie dans tous les pays. Le Holiworker est suivi par un Holicoach, personne bienveillante qui va veiller sur le collaborateur, favoriser l’immersion du Holiworker dans la vie culturelle d’accueil, donc au contact de la culture locale par plein de moyens, des expériences hors des sentiers battus, participer à des associations locales, soit pour faire partie d’une équipe de sport locale par exemple ou alors donner de son temps auprès d’associations caritatives, humanitaires ou pour l’environnement. 

Chaque Holiworker échange avec son coach à propos de ce qu’il aime, de ce qu'il voudrait faire ou voir, comment il voit son séjour, etc. En fonction de ce que chacun a envie de faire, nos coachs proposent des activités différentes comme la boxe thaï, du yoga, des randonnées, des cérémonies culturelles, voir le coucher de soleil sur un bateau et pleins d’autres événements. 

 

Notre objectif pour cette année 2023, c’est de faire partir 100 Holiworkers, ouvrir d’autres pays, et ajouter des destinations supplémentaires. 

 

Voici donc en quelques mots tout ce que nous faisons avec Holiworking ! »

 

Question 3 : Comment est structurée Holiworking et quelle est votre ambition ?

« Aujourd’hui, Holiworking c’est :

• une dizaine de destinations à travers le monde

• 8 salariés en France

• une douzaine de coachs dans le monde

• donc une vingtaine de salariés un peu partout

• une trentaine de sociétés qui diffusent notre modèle en interne à leurs collaborateurs. 

 

Notre ambition est de faire partir beaucoup de Holiworkers, dans le monde entier, et leur permettre de vivre des expériences incroyables pendant quelques mois ! »

Question 4 : Que pensez-vous du modèle flex ?

« On a l’habitude de pratiquer le flex office à domicile, dans des bureaux et dans des coworking, Pour moi, le « flex office » est le maître mot du travail au sens général.

C’est flex en termes de géographie, flex en termes de fonction, parce que les générations Z sont en demande de pouvoir bouger rapidement.

Et c’est aussi « flex » dans les mentalités des jeunes générations qui aujourd'hui sont quelque part et peuvent travailler à tout moment. C’est à la fois un avantage et un inconvénient car elles sont beaucoup moins attachées à l’entreprise en tant que telle et aptes à changer de job, de fonction, d’entreprise assez rapidement…

Donc il faut en tenir compte car c’est une réalité ! Et la fidélisation des talents passe par cette compréhension de ces nouveaux mécanismes et des outils capables de s’adapter à ce nouveau mode de travail flex, des outils qui sont peut-être des plateformes comme BeeMyFlex ou des outils comme Holiworking, qui ont une offre de services qui complète finalement une politique RH, une politique marque employeur au sens large. » 

Question 5 : vous parliez de chiffres sur le nombre d’entreprises, est-ce que ce sont les entreprises qui viennent à vous ou vous a elles aujourd’hui ? Comment se passe la première prise de contact ? 

« Nous avons 2 approches chez Holiworking


  • Une approche B to B : nous allons contacter les entreprises et leur présenter notre modèle pour qu’elles l'intègrent à leur politique RH et le proposent à leurs collaborateurs. Une fois le modèle présenté aux collaborateurs, il y en a certains qui nous sollicitent pour qu’on réalise le projet avec eux.

 

  • Une approche B to C : les salariés découvrent Holiworking, se rendent compte que cela correspond totalement à ce qu’ils voudraient faire, puis se demandent comment ça fonctionne. Dans ce cas, ce sont eux qui nous appellent pour construire le projet. Ensuite on se tourne vers leur service RH et managers pour présenter notre solution.

 

Notre façon de procéder en B to C :

• Les salariés nous contactent en premier lieu

• Nous qualifions avec eux leur projet (où souhaitent-ils aller, combien de temps, etc).

• Une fois que pour eux c’est clair, on leur demande de présenter le projet à leur manager ou N+1 pour avoir au moins l’accord de principe sans parler du format de solution.

• Et une fois que le manager est OK (parce que c’est un élément clé : il faut que le manager soit embarqué), on va présenter le projet au CEO et service RH pour présenter et sécuriser le modèle, rassurer sur les modalités…etc.

 

Aujourd'hui, nous avons presque 500 formulaires entrants remplis par mois chez nous, pour 70% de B to C et 30% de B to B. »

Question 6 : Comment les projets sont-ils financés ? 

« Il y a 2 sources de revenus sur le modèle Holiworking

 

• Le Holiworker reste en statut salarié, donc son contrat reste actif, il n’y a rien qui change à ce niveau. Quand il va être à l’étranger, nous allons cadrer son expérience avec un avenant de contrat de travail et la petite différence c’est qu’il va sortir du régime de la Sécurité sociale : nous allons lui verser sa paye à destination et allons retenir un pourcentage sur son salaire à ce moment-là. Nous garantissons 85% du net, voir même en général nous sommes sur 90%.

 

• Et parfois nous pouvons même garantir 100% du salaire !

À destination, il y a des charges que nous devons payer : des charges locales comme la retraite, la Sécurité sociale, locale…etc. Pour se mettre en conformité, toutes ces formalités sont assurées par Holiworking et comme, nous sortons du régime de la Sécurité sociale, il y a des charges en moins que l’on compense avec des assurances : ces écarts de charges, viennent ainsi financer notre modèle et ça reste transparent à la fois pour l’entreprise et pour le Holiworker ! »

Question 7 : Quelle est la valeur ajoutée de Holiworking pour les Holiworkers et les entreprises ?

« Nous sommes là pour assurer la conformité au départ en France et à l'arrivée selon la destination choisie. Il y a un volet immigration pour les Visas, un volet charges sociales et après éventuellement un volet sur les impôts sur le revenu. C’est un sujet qu’il faut traiter à chaque fois dans chaque pays, et les volets vont dépendre du pays, de la durée de la mission à l’internationale… etc. » 

Question 8 : On imagine que les entreprises ne sont pas toujours ouvertes à l’idée. Est-ce qu’il y a eu une évolution de ressenti ? 

« Oui, il y a des entreprises qui sont plus fermées que d’autres et il y en aura toujours, c’est sûr que notre modèle n’est pas adapté à tous : cela dépend un peu de l’ADN de la société et du dirigeant, aussi des métiers. C’est sûr que si 99% de l’activité de l’entreprise Holicompagny a des métiers liés au terrain, notre concept Holiworking a moins d'intérêt que pour une société qui est full digitale ou full télétravail. Cela dépend aussi des métiers, s'il y a des difficultés de recrutement par exemple. S’il y a un objectif de marque employeur ou pas.

 

En ce moment l'adhésion à Holiworking est souvent liée à 2 facteurs :


• Le premier critère c’est que le dirigeant pense que c’est bien pour les collaborateurs d’aller voir ce qu’il se passe à l’étranger parce que lui-même l’a vécu, il en est convaincu et veut le proposer aux collaborateurs.

• Le second critère se situe au niveau de la marque employeur : il y a des cas où l’entreprise a perdu des talents parce qu’ils sont partis voyager, ou parce qu’une autre proposait justement de pouvoir aller vivre des aventures un peu différentes, y compris à l’international.

 

Dans ce cas de figure, il y a soit :

• Soit le mode « pro actif » : c’est à dire « je veux faire partie de ces entreprises qui proposent des expériences flex et booster ma marque employeur »

• Soit le mode « réactif » : c’est-à-dire « j’ai déjà perdu 2 talents, cela faisait à peine un an qu’ils étaient là et j’étais très content d’eux mais ils ont décidé de partir. »

 

C’est un élément décisionnel RH qui fait muter les modes opératoires actuellement

D’ailleurs, il y a des clients que l’on a contacté il y a un an, voire un an et demi, et qui me rappellent aujourd’hui pour me dire “Voilà, j’ai perdu des talents, il faut vraiment qu’on avance ensemble sur ce sujet ».

 

Donc oui, c’est en train de changer doucement du côté des entreprises ! »

 

Question 9 : Vous gardez contact avec certaines entreprises et vous observez un vrai changement ?

« Oui, à partir du moment où les entreprises nous connaissent, les collaborateurs et services se souviennent de nous et nous ne sommes pas sans savoir que les entreprises en 2022 ont eu de nombreuses crises à gérer entre celle énergétique, l’inflation, les renégociations de salaires et dernièrement les questions sur les retraites, etc. En bref, les entreprises ont tout un tas de sujets, où le sujet lié au mode « travail flex » en interne n’est pas toujours en haut de la pile. Donc, il faut des moments d’accalmie dans les actualités des entreprises pour adresser des sujets qui sont un peu moins essentiels au cœur business des entreprises. »

Question 10 : Quelles sont les destinations les plus demandées ?

« Le plus demandé est un pays que l’on n’a pas encore ouvert : Il s’agit des Etats-Unis. 

Pour le Top 3 il y a l’Indonésie, le Canada, puis la Thaïlande. 


Quitte à partir 3 mois, autant partir dans des destinations de rêve que l’on ne pourrait pas découvrir en 1 week-end, c’est pour cela que nous n’avons pas de pays européens dans notre catalogue. 

 

Personnellement, moi j’ai un attrait pour l’Afrique et la Namibie en particulier, où j'adore les grands espaces, les déserts et les animaux. J’aimerais beaucoup ouvrir un coworking à Cuba, il y a aussi Zanzibar qui est dans les tuyaux.

 

Il en faut pour tous et tous les goûts ! Il y a des gens qui seront plus attirés par les grandes métropoles et d’autres plutôt par une culture, des arts culinaires, des activités particulières, etc. 

 

Les motivations des potentiels partants sont très variées. »

Question 11 : Est-ce que les départs des Holiworkers pourraient rentrer dans le cadre du télétravail ? 

« En France, le télétravail n’est pas encore complètement bien défini. Nous travaillons beaucoup sur ce sujet avec des avocats pour proposer quelque chose de carré et propre et qui ne soit pas discutable.

 

Ce qui est important c’est la conformité à destination et cadrer de la même manière le télétravail en France et à l’international sur les horaires ou le droit à la déconnexion par exemple. 

 

Il y a certaines entreprises qui sont OK avec le projet seulement si le collaborateur part à moins de 4 heures de différence du fuseau horaire par exemple. Cela dépend de comment les entreprises veulent appliquer le modèle Holiworking au sein de leur structure. »

Question 12 : Comment voyez-vous l’évolution du modèle Holiworking et la maturité des entreprises en France ?

« J’avoue que je ne me suis pas encore posé la question. Notre modèle est basé sur le principe que les collaborateurs reviennent dans l’entreprise au bout d’un moment, même s'ils souhaitent repartir l’année d'après. 

 

Nous proposons un séjour de minimum 3 mois pour que l’immersion soit suffisante et qu’il y ait un vrai apport culturel et d'expérience, et d’une durée maximum de 12 mois pour plusieurs raisons, mais l'une d’elle est qu’au-delà de 12 mois, l’attachement à l'entreprise peut s'amoindrir.

 

C’est donc bien de récupérer son collaborateur au moins pour quelques mois, et rapprocher les équipes même dans des entreprises en télétravail à 100%. 

 

Le lien physique est important quel que soit le mode de travail ! »

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Un grand merci à Gaël Brisson pour cette interview et ce partage d’expérience et vision totalement flex !

Vous l’aurez compris :

• Si vous êtes un collaborateur et que vous rêvez de parcourir le monde et de vivre des expériences locales, tout en conservant votre poste et vos missions au sein de votre entreprise, il est temps de monter votre projet avec Holiworking et de le proposer à votre service RH et manager.

• Si vous êtes une entreprise et que vous souhaitez proposer des expériences internationales à vos collaborateurs pour enrichir la culture de votre entreprise, et booster votre marque employer, il ne vous reste plus qu’à demander à l’équipe d’Holiworking d’organiser ce projet pour vous et vos collaborateurs.

 

Bon voyage et télétravail à tous avec le concept Holiworking !


Pour devenir une Holicompany, rendez-vous par ici www.holiworking.com

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